Pôle de valorisation de Dunkerque
Découvrir le CVE-CVO
Le Pôle de valorisation de Dunkerque est divisé en deux unités distinctes : le CVE et le CVO. D’un côté, en bleu, on traite les déchets ménagers dans le Centre de Valorisation Énergétique. De l’autre, en vert, on traite les déchets verts dans le Centre de Valorisation Organique.
Ces deux processus permettent de créer de l’électricité et du compost normé. Une application du principe d’économie circulaire dont les citoyens et industriels voisins bénéficieront. Ainsi ils récupèrent l’énergie produite par leurs propres déchets !
Passez votre souris sur les différents équipements pour découvrir le fonctionnement du Pôle de Valorisation.
La réception des déchets ménagers dans le CVE est assurée par vidage en fosse des véhicules d'apport de déchets depuis le quai de déchargement. La fosse a un volume hydraulique de 3 700m3
Le grappin permet d'homogénéiser les déchets stockés dans la fosse et alimente le four. En une « poignée », le grappin attrape environ 1.5 tonnes de déchets, directement déversées dans la trémie du four.
Le CVE est équipé d'un four à grille dans lequel les déchets subissent les effets de la combustion, à plus de 1000 degrés ! Le centre de valorisation énergétique est muni d'une ligne de traitement de capacité maximale de 12t/h de déchets.
Les déchets sont répartis sur la grille à l'aide d'un poussoir, quant aux grilles, elles permettent de les brasser pour une meilleure combustion.
Dans le prolongement du four, une chaudière récupère l'énergie contenue dans les fumées par la production de vapeur surchauffée. La chaudière a une capacité de production moyenne de 35,8 tonnes de vapeur par heure à 380°C et 40 bars absolus. L'eau alimentaire de chaudière arrive à une température de 130°C.
La chaleur issue de la transformation des déchets et récupérée dans la chaudière est acheminée jusqu'au groupe turbo-alternateur, c'est ce procédé qui va permettre la production d'énergie ! Cet équipement est composé :
La totalité de l'énergie produite lors de la combustion des déchets est récupérée sous forme de vapeur et va être valorisée sous forme d'électricité. L'électricité fournit par le CVE permet d'alimenter l'équivalent de 17 000 foyers
Les mâchefers sont les résidus que l'on obtient suite à la combustion des déchets, ils arrivent en bout de grille et tombent dans le puits qui alimente un extracteur. Ils sont alors déversés dans une auge remplie d'eau qui va refroidir et humidifier ces résidus. Les mâchefers sont ensuite stockés et quand ils arrivent à maturité, ils peuvent être utilisés en sous-couche routière.
Cet équipement permet de séparer les cendres contenues dans les fumées. Il est constitué de deux champs électriques alimentés par une unité de Haute Tension placée sur le toit de l'électrofiltre. Le procédé généré par le champ électrique entre plusieurs électrodes permet de déplacer les poussières. Un dispositif de frappage va ensuite décoller la couche de poussière qui tombe dans les trémies placées sous le filtre.
Comme son nom l'indique, le laveur assure le refroidissement des fumées et leur « lavage ». Il a pour fonction la captation des gaz polluants acides, des fines particules de poussière, des matériaux lourds et sels. La colonne de lavage permet la circulation des fumées à contre-courant de la solution de lavage, elles sont ensuite réparties à l'aide d'un séparateur efficace d'aérosol, de poussières. Elles traversent un 3ème dévésiculeur avant d'entrer dans l'échangeur fumées/fumées pour être réchauffées.
Ce catalyseur fonctionne à une température de 240°C et est constitué de deux composants : l'injection d'air comprimé d'eau (avec ammoniac) en amont et d'un réacteur catalytique qui sert à accentuer les réactions chimiques qui tendent à transformer les éléments polluants en éléments neutres (eau, dioxyde de carbone et diazote).
Ce ventilateur installé en bout de chaîne permet d'acheminer les fumées épurées jusqu'à la cheminée.
L'analyseur est mis en place pour mesurer les polluants sur les fumées brutes et sur les fumées épurées. Il permet notamment de vérifier les taux de : HCl, SO2, HF, NOx, CO, COT,CO2, poussière, pression, H20, la température et le débit des fumées. Ainsi, avant d'être évacuées, les fumées sont hautement contrôlées et respectent les normes environnementales du site, plus contraignantes que les normes nationales et européennes.
Les déchets verts sont livrés par camion et déchargés dans le hall de réception-préparation, les résidus de traitement des eaux sont déchargés dans une fosse de 100m3. En période de pointe le CVO reçoit en moyenne 500 tonnes de déchet vert par semaine et 150 tonnes de résidus de traitement des eaux.
Les déchets verts sont déversés dans le broyeur afin d'effectuer un meilleur tri et pour faciliter leur transformation en compost par la suite. La matière broyée est convoyée par la bande intégrée au broyeur puis elle est acheminée sur la bande montante vers le crible.
Dans ce crible les déchets verts broyés sont triés en fonction de leur taille et composition. Les déchets de taille importante sont repris en sortie de crible et amenés vers le CVE, on les appelle les « refus ». Les fractions plus fines de déchets verts qui sont passées à travers les mailles du crible sont transportés jusqu’aux casiers de compostage intensif. Avant d’y arriver, le ventilateur permet de souffler les plastiques qui sont eux aussi renvoyés vers le CVE. Les ferrailles sont extraites grâce à un overband, équipement qui agit comme un aimant.
Le compostage se fait dans des boxes qui permettent de stocker la matière broyée et triée, elle est mélangée avec les résidus de traitement des eaux. Elle reste environ trois semaines dans les boxes et sera retournée deux à trois fois pour passer en phase de maturation. Le paramètre clé dans cette phase de compostage intensif est la montée en température de la matière : celle-ci doit être supérieure à 60°C six jours consécutifs pour permettre l’hygiènisation du compost.
Les andains, amas de compost, sont répartis à l’aide de la chargeuse et sont constitués du contenu des deux boxes. La phase de maturation dure 3 semaines durant lesquelles les andains seront retournés trois fois (tous les 5-6 jours en moyenne).
La ligne d’affinage va permettre d’effectuer un dernier tri sur la matière : déferrage, criblage du produit à une fraction de 10/20 mm. La fraction grossière de criblage (supérieur à 20 mm), appelée structurant, sera réinjectée au niveau de la préparation. Après cette étape, on obtient le produit fini.
Le compost fini est transporté dans le bâtiment de stockage et sera évacué à 2 000 tonnes après analyse agronomique.
L’air des bâtiments est successivement épuré par un procédé de laveurs biologiques et de biofiltres.
Après toutes ces opérations, c’est 6 000 à 8 000 tonnes de compost normé qui seront vendues par an. Ce compost de haute qualité permettra d’approvisionner les agriculteurs voisins. Finalement, c’est un cercle vertueux : ce qui provient de la terre retourne au sol.